Les professionnels agissant au sein de 7 bureaux d’études et de conseils spécialistes de la performance environnementale des bâtiments,

  • Etamine
  • Amoes
  • EODD
  • Inddigo
  • florès
  • Pouget
  • OASIS

constatent qu'ils sont confrontés au quotidien au mal traitement de la question de l’adaptation des bâtiments aux vagues de chaleur.

Observant une partie de plus en plus grande de notre patrimoine bâti devenir « impropre à son usage », aussi sûrement que le sont les passoires énergétiques, ils partagent leur analyse et leurs propositions pour une prise en compte systématique et adaptée de cet enjeu.

Constats

  • L’adaptation climatique du bâtiment aux vagues de chaleur, un enjeu stratégique à anticiper
  • Généraliser immédiatement la mise en œuvre de moyens simples et efficaces
  • Au-delà de la conception du bâtiment : penser les usages
  • Pour aller plus loin : la Simulation Thermique Dynamique (STD)

Propositions

Nous souhaitons que la question de l’adaptation du bâti aux vagues de chaleur soit traitée de façon obligatoire et systématique, en priorisant les interventions vers les situations les plus critiques.

Pour permettre un traitement efficace de cette question, deux dispositifs complémentaires doivent être déployés :

  • Des obligations de moyens , préalables à tout recours à des systèmes de rafraîchissement actifs, portant sur l’adaptation bioclimatique des bâtiments : maîtrise des taux de surface vitrées, protections solaires efficaces, niveau d’isolation suffisant, capacité à mettre en œuvre une ventilation naturelle efficace et à mobiliser l’inertie, brasseurs d’air.
  • Un cadre déontologique pour la réalisation d’études d’optimisation du comportement climatique estival du bâtiment. Seules des études réalisées en conditions dimensionnantes sont utiles pour cet objectif. Leur réalisation est optionnelle, et elles ne remettent pas en cause le déploiement préalable des obligations de moyens.

Les contributions que nous versons aujourd’hui au débat public pour avancer dans ce sens sont les suivantes :

  • La légitimation et la défense de l’utilisation d’exigences de moyens pour améliorer la thermique d’été des bâtiments : dans les programmes techniques et environnementaux, dans les fiches de lots des projets d’aménagement, pour la sensibilisation du grand public, etc…
  • Cette liste d’exigences de moyens peut également être utilisée pour la détection du risque de locaux « bouilloires », permettant une identification des locaux les plus critiques et la priorisation des actions, à l’instar de ce que permet l’étiquette DPE pour les locaux « passoires énergétiques ».
  • Un cadre commun pour la réalisation d’études thermiques pertinentes, intégrant une aide à la sélection de données climatologiques et une proposition d’indicateurs de confort (à venir).