Lancé en janvier 2025 pour une durée de 48 mois, le projet de recherche CHABLER étudie la possibilité d’intégrer la chènevotte rouie dans les bétons de chanvre, sans modifier ses performances.

L'objectif ? Répondre aux futures évolutions des marchés.

Chanvre & bâtiment

Dans un contexte de stratégie régionale, nationale et européenne de développement d’une industrie durable, la filière française de production du chanvre, leader européen, poursuit son développement en prévoyant un doublement des surfaces à 5 ans.  

Avec l'essor du secteur textile, une quantité croissante de chènevottes rouies sera produite. L’équilibre économique demandant d’optimiser les différents marchés, il était nécessaire d'explorer leur intégration dans les bétons de chanvre pour optimiser leur utilisation.

Car aujourd'hui, les Règles Professionnelles obtenues en fin d'année dernière qui régissent l'utilisation du béton de chanvre, fixe un cahier des charges pour les granulats qui exclue le recours à des chènevotte rouies en raison notamment de leur couleur.

CHABLER ambitionne donc d’élargir le scope du label Chanvre Bâtiment aux chènevottes rouies afin de suivre les évolutions des marchés techniques des fibres de chanvre

Les objectifs CHABLER

Le domaine du bâtiment étant régie par la valeur assurantielle, la démarche proposée se doit d’être étayée scientifiquement. Le projet vise à répondre aux questions suivantes :  

  • Comment définir une chènevotte grise ?  
  • Les chènevottes grises peuvent-elles être employées dans les bétons ?  
  • Quels ajustements seraient nécessaires dans le cahier des charges pour garantir les performances ?  
  • Quels outils sont à mettre en place pour le suivi qualité des chènevottes rouies dans le cadre du label ?  

Résultats attendus

CHABLER vise une meilleure compréhension du rouissage des chènevottes et de la corrélation avec les performances des bétons de chanvre. Les bénéfices socio-économiques vont du producteur aux industriels, en passant par les coopératives : le consortium souhaite apporter de la valeur ajoutée aux acteurs en valorisant les marchés plus rémunérateurs.  

Le projet permet une meilleure valorisation de la plante entière de chanvre, culture à faible empreinte environnementale, ainsi qu’une massification de l’usage du béton de chanvre, donc une augmentation des volumes de chènevottes dans les bâtiments avec un stockage temporaire de carbone biogénique accru. De plus, une étude ACV est prévue pour évaluer les impacts du rouissage. 

Un projet :

  • Réalisé avec le soutien de l'Ademe (fiche projet)
  • Coordonné par Interchanvre